Se rendre au contenu

45 ans, trop vieux pour entreprendre ? Ou au contraire, c’est l’âge idéal pour réussir?

21 août 2025 par
Prospérin Tsialonina
| Aucun commentaire pour l'instant

Quand on parle d’entrepreneuriat, l’imaginaire collectif nous renvoie toujours la même image : celle du jeune startupper de 25 ans, installé dans un garage, une idée révolutionnaire à la main et l’ambition de “changer le monde” grâce à une levée de fonds de plusieurs millions.

C’est séduisant. C’est inspirant. Mais c’est aussi… trompeur.

Pendant des années, beaucoup de cadres et managers expérimentés ont cru qu’ils étaient “trop vieux” pour entreprendre. Qu’après 40 ou 45 ans, il fallait se résigner à une carrière toute tracée, sans possibilité de prendre un nouveau départ. Résultat : des talents, des expériences et des savoir-faire précieux sont restés dans l’ombre, paralysés par cette vision hollywoodienne de l’entrepreneuriat.

Et pourtant, la réalité est tout autre : à 45 ans, vous êtes probablement dans le moment le plus favorable de votre vie pour entreprendre.

L’ancienne vision de l’entrepreneuriat : séduisante mais piégeuse

Jusqu’aux années 2010, on associait l’entrepreneuriat à :

  • une idée totalement disruptive,
  • un profil jeune, sans “carcan” corporate,
  • une prise de risque maximale,
  • et surtout… repartir de zéro.

Cette vision a inspiré des générations, mais elle a aussi découragé beaucoup de professionnels expérimentés.

Prenons l’exemple de Rija, 47 ans, cadre dans la finance à Antananarivo. Pendant 15 ans, il a accumulé compétences, réseau et légitimité. Mais il a toujours pensé qu’entreprendre voulait dire “abandonner tout” pour recommencer comme un étudiant de 20 ans. Résultat : il a attendu, repoussé, hésité… jusqu’à réaliser qu’il avait déjà tout ce qu’il fallait pour réussir.

La nouvelle voie : entreprendre en reprenant une entreprise

Depuis quelques années, une alternative s’impose : la reprise d’entreprise.

Reprendre une entreprise, ce n’est pas une option “par défaut”. C’est une stratégie puissante qui permet de :

  • capitaliser sur son expérience et son réseau,
  • entrer dans un projet déjà rentable,
  • bénéficier d’une clientèle fidèle et de processus existants,
  • et surtout, minimiser les risques liés au démarrage.

Concrètement, une reprise peut se faire de plusieurs façons :

  • un rachat classique avec financement,
  • une transmission familiale,
  • ou même une reprise pour 1€ symbolique, lorsque le cédant veut surtout assurer la continuité de son entreprise.

C’est ce que nous avons vécu. Plutôt que de créer notre propre structure de zéro, nous avons repris une petite société de marketing : TARALILA MARKETING sarl. Nous avons transformé une entreprise avec 5 ans d’histoire et une clientèle fidèle. En quelques ans, nous avons doublé le chiffre d’affaires, non pas en inventant tout, mais en améliorant l’existant grâce à notre expérience.

Pourquoi 45 ans (et plus) est un âge idéal

À 25 ans, on a l’énergie et l’audace.

À 45 ans, on a l’énergie… plus l’expérience, le réseau, la légitimité.

Ce mélange est un atout incomparable.

  • L’expérience : vos années en entreprise sont un capital. Vous savez ce qui fonctionne, ce qui échoue, comment structurer une équipe et gérer des crises.
  • Le réseau : après 20 ou 30 ans de carrière, vous avez des contacts solides : anciens collègues, clients, partenaires… une ressource précieuse pour relancer une activité.
  • La crédibilité : un banquier, un investisseur ou même une équipe sera plus rassuré par un profil senior qu’un novice de 20 ans.

Loin d’être un handicap, l’âge devient une force compétitive dans la reprise d’entreprise.

Les chiffres qui parlent

Les données sont claires :

  • 85 % des créations d’entreprise échouent dans les 5 premières années.
  • 65 % des reprises réussissent.

Pourquoi une telle différence ?

Parce qu’une reprise repose sur des bases solides : une clientèle existante, des équipes déjà formées, un savoir-faire éprouvé. On ne part pas de zéro.

Et cela change tout.

L’histoire que personne ne raconte assez

On célèbre les jeunes génies de la tech. On admire les levées de fonds spectaculaires. Mais on parle rarement de ces hommes et femmes de 45, 50 ou 55 ans qui reprennent une PME, la transforment et assurent des dizaines d’emplois.

Pourtant, ce sont ces histoires-là qui changent profondément un pays et une économie.

À Madagascar, comme ailleurs, des milliers de PME cherchent des repreneurs chaque année. Des entreprises solides, parfois familiales, qui ne demandent qu’à continuer de vivre grâce à un entrepreneur expérimenté.

C’est une opportunité double :

  • pour le repreneur, qui gagne du temps et sécurise son projet,
  • pour la société, qui conserve son patrimoine économique et humain.

Pour conclure : entreprendre à 45 ans, c’est entreprendre autrement

L’entrepreneuriat n’est pas une question d’âge, mais de vision.

À 25 ans, on invente.

À 45 ans, on transforme.

Et parfois, transformer vaut mieux qu’inventer.

Alors, si vous avez 45, 50 ou même 60 ans et que vous vous demandez si “c’est trop tard pour entreprendre”, souvenez-vous :

➡️ Votre âge est un atout.

➡️ Votre expérience est une force.

➡️ Votre réseau est un levier.

L’entrepreneuriat est ouvert à toutes les générations. Et dans la reprise d’entreprise, les entrepreneurs matures ont une longueur d’avance.

Chez Tsialonina Consulting, nous accompagnons les entrepreneurs, les repreneurs et les dirigeants dans leurs projets stratégiques. Si vous êtes cadre ou dirigeant et que vous envisagez de franchir le pas de l’entrepreneuriat, nous pouvons vous aider à transformer votre expérience en succès concret.

📩 Contactez-nous dès aujourd’hui pour en discuter.

Partager cet article
Étiquettes
Se connecter pour laisser un commentaire.